Cathédrale de Reims

Oeil Sonore

Oeil Sonore : Cathédrale Notre-Dame de Reims (scenario data)

Bienvenue dans le Compagnon de Visite de la Cathédrale de Reims : L'Oeil Sonore. Choisissez votre parcours pour commencer la visite.

Le Projet

Générique et les crédits

L’Oeil Sonore de la cathédrale Notre-Dame de Reims a été réalisé en mars 2023 par L’Oeil Sonore / Le Cinéma Parle.Direction artistique : Marie Diagne.Textes : Marie Diagne, Sophie Valles, avec la collaboration de Yann Harlaut, Docteur en histoire, Père Jean-Pierre Laurent, recteur de la cathédrale, Delphine Harmel et les adhérents déficients visuels de l’association Le Regard au bout des doigts, à Reims.Voix : Joseph Belony, Marie Diagne, Aurore Sohier, Sophie Valles.Ingénieur du son : Eric Cervera, studio Near Deaf Experience, Lanmeur.Conseiller musical : Pierre Méa, titulaire du grand orgue de la cathédrale.Photographies : ville de Reims.Avec le soutien de l’UNADEV, Union Nationale des Aveugles et Déficients Visuels, la DRAC, Direction Régionale des Affaires Culturelles du Grand Est, la Région Grand Est, le Département de la Marne, la Ville de Reims, l’Office chrétien des personnes handicapées, la Fondation du Crédit Agricole du Nord Est, le Fonds Handicap &amp; Société, la paroisse Saint-Jacques de Reims, le restaurant Le Jamin.

Extérieur

Le programme de la visite extérieure

2.1 Le programme de la visite extérieure.wav

Pour la visite de l’extérieur, nous vous proposons de commencer par la façade ouest, de longer la façade nord, à gauche, puis d’entrer à droite dans le square Henri Deneux qui permet d’admirer le chevet de la cathédrale, à l'est.La façade sud, étant accessible uniquement aux heures d’ouverture du jardin du Palais du Tau, ne sera pas décrite.Tous droits réservés

Repères d'architecture, rappels d'orientation

2.1 Repères d'architectures, rappel d'orientation.wav

UN RECTANGLE DRESSÉAu bout de la rue pavée Rockefeller, sur une place modeste, l’imposante façade de forme rectangulaire se dresse, orientée plein ouest, vers le soleil couchant. C’est la cathédrale Notre-Dame de Reims, construite principalement entre 1211 et 1275.REPÈRES D’ARCHITECTURE, RAPPELS D’ORIENTATIONVues du ciel, nombre d’églises dessinent la forme de la croix du Christ : la partie la plus longue, la nef, traverse une partie plus courte : le transept. De nombreuses églises et cathédrales sont orientées de la manière suivante : le sommet de la croix est tourné vers l’est. Les deux bras du transept, qui forment la petite branche de la croix, vers le nord et vers le sud, sont ici particulièrement courts. Autour du sommet de la croix, cinq petites chapelles se déploient comme les pétales d’une fleur. Elles forment le chevet de la cathédrale. Nous sommes sur le parvis de la cathédrale, devant sa façade ouest, la plus exubérante. La nef est composée de trois éléments qui communiquent. Un long vaisseau central haut et large, c’est la nef principale. Elle est longée de chaque côté par deux allées plus étroites aux plafonds moins hauts : ce sont les nefs latérales.Tous droits réservés.

Façade ouest - L'ensemble

2.3 Façade ouest, ou occidentale, quelques impressions générales.wav

FAÇADE OUEST, OU OCCIDENTALE IMPRESSIONS ET VUE D’ENSEMBLEImpressions d’ensemble Elle est haute, imposante, blonde, couverte de statues de pierre. Des grandes, des petites. Alignées, groupées, isolées. Certaines à découvert. D’autres à l’abri de petites niches à colonnettes, de petites tourelles, sous des baldaquins de pierre. Des statues du Christ, de la Vierge, de saints, de rois, d’animaux. Des gargouilles. Et des anges, beaucoup d’anges. Des petites statues, et des grandes de 3 à 4 mètres. 2308 figures sculptées sur l’ensemble de la cathédrale. 126 moyennes, 936 petites, 788 animaux. Ce foisonnement étourdit. Où regarder ?Que regarder ? En bas, une reine habillée à la mode médiévale, ici une tête de chimère, là-haut un homme en cotte de mailles muni d’une lance. Et puis des frises de pierres, des guirlandes de pierre, des plissés de pierre, des portails à voussures. Et des tourelles, des colonnettes, qui partout élancent le regard vers le ciel.Tous droits réservés.

Façade ouest - Premier niveau - 3 Portails - L'ensemble

2.4 Facade ouest_Premier niveau_3 Portails_Vue d'ensemble.wav

PREMIER NIVEAU : LES TROIS PORTAILSAu pied de la façade, après une volée de marches, les trois portails ouvrent autant d’accès sur l’intérieur du sanctuaire. Depuis le parvis, trois chemins parallèles se devinent de l’autre côté de la grande façade, traversant l’édifice d’ouest en est, et donnant à percevoir son organisation longitudinale. Le grand portail ouvre sur la grande nef, ou vaisseau principal, les portails gauche et droite ouvrent sur les nefs latérales, ou bas-côtés, encore appelés collatéraux.La porte centrale est composée de deux vantaux, séparés par un pilier sculpté, c’est le trumeau. Les portes latérales sont à battant unique. Au-dessus de chacune des trois portes, une traverse de pierre, c’est le linteau. Elle supporte un espace en forme d’arc brisé : c’est le tympan. Protégé par les profondes voussures, chacun des trois tympans est percé d’un vitrail. Au-dessus de la porte centrale, une rose. Au-dessus de la porte gauche et de la porte droite, un motif à quatre arcs de cercle assemblés tel un trèfle - le quadrilobe ou quatrefeuilles.Chacune des trois portes de bois brun parait petite dans la profondeur de son écrin de pierre. Dans l’épaisseur des murs qui encadrent en biais chacune des portes - ce sont les ébrasements - de puissantes statues de près de trois mètres de haut se dressent, représentées en pied, c’est-à-dire debout. A près de deux mètres du sol, dans le drapé de leur vêtement, ces statues semblent surgir des parois. En surplomb, elles cernent le visiteur, lui jettent parfois un regard, ou dialoguent entre elles.La statuaire s’est aussi invitée dans les voussures qui forment un ciel minéral de figures nombreuses et plus petites, comme suspendues au-dessus du visiteur. Dans les trois gâbles qui couronnent chaque portail, la statuaire s’est imposée sous la forme d’une scène unique et monumentale. Que représentent ces statues ? Quel lien entretiennent-elles entre elles ? La façade est-elle organisée pour remplir un programme, à l’attention du visiteur ?Le portail central est consacré à la Vierge Marie. Sur les portails gauche et droit, le Christ domine. Portail de gauche, il est représenté souffrant dans les scènes de la Passion : de son arrestation à sa crucifixion. Portail de droite : il est assis sur un trône entouré d’anges. C’est le Jugement dernier.Tous droits réservés

Façade ouest - Le portail central

2.5_Contenu Pastille_Facade ouest_Le portail central_Vue d'ensemble.mp3

FAÇADE OCCIDENTALE, PORTAIL CENTRAL DEDIE A LA VIERGE VUE D’ENSEMBLEC’est le plus grand des trois portails de la façade, en largeur et en hauteur. Il date de 1260. Sur les côtés du portail à deux vantaux, de grandes statues habitent ses ébrasements. La Vierge de son trumeau touche par sa grâce sereine. Au-dessus, encadrant une petite verrière ronde, un ciel minéral de cordon de statues tapisse le tympan. Et au-dessus, un gâble détaché du mur de la façade, éclate de magnificence, de douceur et de blondeur. Consacrées au couronnement de la Vierge, comme une scène de théâtre arrêtée, ces statues distillent une grâce à la fois majestueuse et délicate.Tous droits réservés

Façade ouest - Le portail de gauche, au nord

2.6_Contenu Pastille_Facade ouest_Le portail de gauche, au nord_Vue d'ensemble (texte + audio + image + deplacement).wav

LES PORTAILS LATÉRAUX, DESCRIPTION D’ENSEMBLELes portails latéraux, placés dans une symétrie parfaite à gauche et à droite du portail central, sont plus étroits et moins hauts. La porte est encadrée de montants de pierre - les piédroits - et au-dessus, d’une traverse horizontale - le linteau. Depuis l’éperon jusqu’à la porte, les ébrasements creusent le mur en biais jusqu’à l’ouverture. Au-dessus du linteau, le tympan est ajouré. L’ensemble est couvert par une voûte creusée dans la pierre : la voussure. Un fronton triangulaire imposant couronne le portail : le gâble. Les portails latéraux sont dédiés au Christ. Ils s’organisent dans une chronologie conduisant du portail de gauche - la crucifixion - vers le portail de droite - le jugement dernier. De même, une succession de scénettes sur chacun des linteaux représente un seul et même récit chrétien : la conversion de Saül de Tarse qui devient l’apôtre Paul.LE PORTAIL LATÉRAL GAUCHE,Le piédroit et le linteau Sur les piédroits un cortège d’anges aux mouvements vifs rappelle ceux du portail central. Des hommes assis lisent des rouleaux de parchemin tout en conversant de manière très animée - sont-ils les docteurs et les prophètes, figurant les sciences et les arts ? Sur le linteau, quatre scénettes sont figurées chacune sur un socle. Dans l’une d’entre elles, au pied d’un arbre, l’arrière-train et le dos d’un cheval, incliné vers l’avant. Tombé au sol, un homme à genoux, incliné vers l’avant. Debout derrière le cheval, un soldat casqué a posé la main sur le pommeau de son épée encore dans le fourreau. Ces quatre scénettes illustrent le début d’un épisode du Nouveau Testament. Saül de Tarse s’avance avec ses soldats sur le chemin de Damas, avec l’intention de persécuter les disciples du Christ. Une lueur venue du ciel l’aveugle et le fait tomber de cheval. Une voix s’élève et lui pose des questions.Portail latéral gauche, le tympan Au-dessus du linteau, le tympan en forme d’arc brisé est percé d’une baie ornée d’un vitrail sobre : un trèfle à quatre feuilles, ou quadrilobes, est surmonté d’un trilobe.Portail latéral gauche, les voussures Cinq cordons de statuettes, placées en escalier, en retrait les uns par rapport aux autres, tapissent une demie coupole, ce sont les voussures. Les cordons sont séparés les uns des autres par une frise végétale. Toutes les scènes représentées illustrent des scènes qui ont précédé et accompagné la mort du Christ sur la croix - la Passion - et la Résurrection. Elles se lisent du bas vers le haut, en commençant par la gauche. Les voussures du portail latéral gauche sont fortement endommagées par le bombardement de 1914. A gauche, sur le deuxième cordon. Sur la sculpture endommagée, seul reste un fouet qui permet d’identifier le bourreau de la flagellation. Sur le quatrième cordon : le bourreau porte l’échelle de la crucifixion. A droite, troisième cordon : des flammes et des personnages grimaçants évoquent les enfers. Cinquième cordon : un ange, encensoir à la main, accueille le Christ après son ascension.Portail latéral gauche, le gâble Le gâble est situé au-dessus des voussures. Ce grand triangle de pierre est bordé par des crosses en forme de larges feuilles légèrement entrouvertes. Son sommet se prolonge par une longue pointe imposante ornée de motifs végétaux. Sur ce fronton triangulaire est représenté l’essentiel du programme iconographique du portail : une crucifixion monumentale et six personnages. Le Christ sur sa croix se trouve sous la pointe du gâble. A gauche de la croix, du bas vers le haut : l’évangéliste Saint Jean, en pleurs, le soldat Longin, qui plante sa lance dans la poitrine du Christ, un centurion. A droite de la croix, du bas vers le haut : la Vierge en pleurs, un personnage portant le seau de vinaigre, un jeune homme court vêtu, qui tend l’éponge imbibée de vinaigre vers la tête du Christ.Tous droits réservés

Facade ouest - Le portail de droite, au sud

Facade ouest - Deuxième niveau - La grande rose

Facade ouest - Troisième niveau - La galerie des rois

2.9 Contenu de la pastille_Facade ouest_Troisième niveau_La galerie des rois.wav

FAÇADE OCCIDENTALE, LA GALERIE DES ROISDescription d’ensemble Située à l’étage inférieur des tours, cette galerie court sur tout le haut de la façade du bâtiment et se prolonge sur les flancs des tours, au nord et au sud. 56 grandes statues solennelles, en pied, hautes de de 4 mètres 50, sont alignées côte à côte, à l’abri de niches identiques. Des niches étroites en forme de lancette, séparées par de fins piliers à colonnes élégantes. Chaque statue est posée sur un piédestal sculpté. Au sommet de la niche, un décor en forme de trèfle, ajouré, surplombe chaque personnage et le protège. Cet ornement de pierre se prolonge par un petit gable surmonté d’une petite flèche.Description de détails Au centre de cette galerie, un homme torse nu, barbu, les mains en prière, a le bas du corps plongé dans une cuve. Ses cheveux mi-longs encadrent son visage. C’est Clovis lors de son baptême. A droite, Saint-Remi, muni de sa crosse d’évêque. Dans sa main levée vers une colombe, il tient un flacon. A gauche de Clovis, la reine Clothilde, cheveux longs, couronnée, vêtue d’une robe plissée et d’une cape, tient la couronne de son époux. De part et d’autre de cette scène centrale sont alignés des rois couronnés, certains portant un sceptre, d’autres une épée, d’autres un livre. Sont-ils rois de France ou rois de l’Ancien testament ?Le flacon tenu par Remi est la sainte Ampoule. Elle contient le saint-chrême, l’huile utilisée pour les baptêmes. Manquante pour le baptême de Clovis, elle aurait été apportée du ciel par une colombe, symbolisant l’Esprit saint. C’est le miracle de la Sainte Ampoule. Par le baptême, Clovis, roi des Francs, est le premier roi barbare à se convertir à la chrétienté. C’est pourquoi la France sera dénommée plus tard « fille aînée de l’Eglise ».Tous droits réservés

Facade ouest - Quatrième niveau - Les tours

2.10 Pastille_Facade ouest_Quatrième niveau_Les tours.wav

LES TOURSChaque tour, haute de quatre-vingts mètres, est à la fois massive et légère. Massive par sa forme carrée et son toit plat. Légère, par ses parois ajourées, ses ornements effilés.Sa longue ouverture en forme de lancette étroite laisse filtrer le jour. De même, les quatre tourelles situées à chaque angle de la tour, sur toute leur hauteur. Chacune est percée de 4 lancettes et parées de colonnettes. Chaque lancette est coiffée d’un petit triangle - un gâble - surmonté d’une petite flèche. Ces flèches des tourelles, régulières et dentelées, dessinent comme une couronne qui habille le haut des tours.Entre les deux tours : la pointe du pignon de la nef, dentelée de crosses, arbore elle aussi une petite flèche.Tous droits réservés

Facade nord - L'architecture

2.11_Contenu Pastille_Façade nord, architecture (texte + audio + image + deplacement).wav

Jusqu’au transept, les cent mètres de la façade nord sont longés par une large allée piétonne qui prolonge le parvis de la cathédrale. C’est la rue Robert de Coucy. Cette façade rompt avec le caractère de la façade occidentale. Ici, nulle profusion de statues, mais une rigueur élégante. Ici, engagés dans le mur, sept piliers placés à égale distance rythment l’architecture du bâtiment : sept contreforts. Larges à la base de quelques mètres, ils sont hauts d’une vingtaine de mètres. Massifs à la base, plus les contreforts s’élèvent vers le ciel, plus ils deviennent légers, élégants, effilés. Puissants et nus, au niveau de la rue, les contreforts sont accolés à la nef latérale basse et s’intercalent entre les fenêtres vitrées.Plus haut, les contreforts dépassent la nef basse. lIs s’affinent et s’élèvent vers le ciel, détachés du bâtiment. Depuis ces piliers libres, deux arcs superposés enjambent la nef latérale, plus basse, et viennent s’appuyer contre la nef centrale. Ils s’intercalent entre chaque fenêtre haute. Ces arcs de décharges épaulent le mur de la nef centrale, plus haute, et l’aident à soutenir les voûtes intérieures.La cathédrale se trouve donc habillée d’une armature de verticales et de courbes.En surplomb de la nef basse, les sept piliers se décomposent en deux parties. La première est sculptée sur trois faces : une haute lancette ornée de colonnettes. A base, face à nous, une gargouille : une lionne, une vache, un cheval, un bélier, un lion-dragon… Par temps de pluie, ces gargouilles crachent les eaux du toit.Au-dessus, le pilier s’ajoure, les pierres s’évident. Le pilier forme une niche, une sorte de petit temple allongé, qui abrite un grand ange derrière de fines colonnes. Les ailes des anges sont déployées et dépassent à l’extérieur, glissées entre les colonnes et la niche. Les anges ont des visages et des plissés différents. Le deuxième en partant de la droite, tête un peu inclinée, les yeux en amande, affiche un sourire similaire à l’Ange du sourire et l’Ange de l’Annonciation de la façade occidentale. Au sommet de chacune des niches, un long pinacle pyramidal flanqué de quatre clochetons. Il se termine par une courte flèche. Pinacle et clochetons sont hérissés de petites crosses d’une finesse d’orfèvre.Les sept contreforts identiques rythment avec rigueur, pureté et élégance tout le long de cette façade, jusqu’aux portails du transept nord. L'espièglerie, la douceur et la bienveillance des anges dans leur petit temple en surplomb sont protégées par le bestiaire grimaçant des gargouilles.Pour pouvoir admirer les détails de la toiture qui s’élève derrière les pinacles, il faut se reculer.Tout le haut de la nef est ceinturé par une corniche à petites arcades à gâbles. Ce pourtour, comme un plissage de pierre est érigé à la naissance de la toiture en plomb. Il est ponctué de gargouilles et de petits pinacles. Plus haut, une crête de fleurs de lys en métal court sur la ligne de faîte.Cathédrale de Reims - Copyright L'Oeil Sonore / Le Cinéma Parle - août 2022

Transept nord, la vue d'ensemble

2.12_Contenu Pastille_Façade nord, vue d'ensemble (texte + audio + image + deplacement).wav

FAÇADE NORD DESCRIPTION D’ENSEMBLE DES ÉTAGES SUPÉRIEURSAu-dessus des trois portails, la cathédrale impose son caractère monumental. La grande rose du transept est flanquée de deux tours légèrement en retrait. Pour pouvoir les admirer sur toute leur hauteur, il est nécessaire de se reculer.Sous la grande rose, et au-dessus du portail central : trois petites roses à six lobes. De chaque côté de ces roses, sur chacune des tours en retrait, trois petites arches aveugles sont sculptées dans la pierre.A l’étage de la grande rose, les contreforts s’allègent en niches coiffées de pinacles, identiques à ceux de la nef. Dans ces niches à colonnes, les anges gardiens de la cathédrale ont été remplacés par des rois, drapés dans leur toge. Des rois qui protègent les murs du chœur ; l’endroit où les rois de France étaient sacrés.LA GRANDE ROSE DU TRANSEPTAutour du bouton central abritant douze petits lobes, douze branches fines se déploient en étoile. Lové entre le contrefort et la rose : à droite, une sculpture d’Eve, un dragon à la main. A gauche, Adam. Elle, en robe longue et fichu, lui barbe longue et tunique. Ces deux statues dialoguent symboliquement avec les vitraux de la grande rose, visibles à l’intérieur. La thématique de cette verrière est la création du monde.Au-dessus de la grande rose,dans une niche irrégulière, sept personnages en toge et couronné dominent. Ce sont des prophètes, les sept sages de l’antiquité païenne.Au-dessus, derrière la petite corniche, au sommet du fronton triangulaire, Dieu couronné. En dessous, Marie et l’ange de l’annonciation. Autour d’eux, des fleurs de lys sculptés, et de part et d’autre de ce fronton, deux petits pinacles dentelés.Tous droits réservésCathédrale de Reims - Copyright L'Oeil Sonore / Le Cinéma Parle - août 2022

Transept nord, le portail central

2.13_Contenu Pastille_Le portail central (texte + audio + image + deplacement).wav

FAÇADE NORD, PORTAIL CENTRAL JOB ET SAINT REMIRemi est l’évêque qui a baptisé Clovis, roi des Francs, en 496, selon la tradition. La vie miraculeuse de saint Remi a été écrite par Hincmar, archevêque de Reims au IXe siècle.Des épisodes de la vie du saint homme sont représentés à plusieurs endroits du portail central. Dans l’ébrasement de droite, sa grande statue en pied côtoie celle du roi des Francs. Sur le tympan, les différents étages - ou registres - illustrent des épisodes de sa vie par petites scénettes.Deuxième registre en partant du bas. A gauche.Dans le ciel, un ange comme emmailloté de nuages se penche vers un moine assis. La capuche en arrière, le religieux, lève ses grands yeux vides d’aveugle vers lui. L’ange annonce la naissance de Remi au moine ermite Montan. A droite, deux personnages debout incarnent la rencontre des parents âgés de Remi : le père, vêtu d’une cape sur une longue tunique, barbe longue, prend tendrement par les épaules, Célinie, la future mère de Remi. Voile sur la tête, cette femme âgée est enveloppée dans une cape plissée. A côté, autre scénette. Célinie, assise, tient Remi enfant sur ses genoux. L’enfant guérit le moine aveugle, la main posée sur un œil. Deux autres scènes, en partie détruites, se déclinent sur la droite.Plus haut, au quatrième registre, au centre.Debout dans son sarcophage aux petites arches sculptées : une jeune fille ressuscitée. Les mains en prière, elle est tournée vers la gauche, vers Remi coiffé de sa mitre d’évêque. Derrière lui, trois jeunes clercs à la bouille ronde. L’un d’eux, le doigt sur un livre nous regarde, comme s’il nous indiquait un passage du texte. Tout à droite, Celse, cousine de Remi, vêtue d’une robe longue et d’une coiffe médiévale, la main sur le cœur, se tient derrière un sommelier. L’homme tient un bout de sa cape d’une main, prêt à boucher la bonde du tonneau. Son autre bras est tendu vers Remi. L’évêque, le bras bénissant vers le couple, a accompli le miracle : le vin va déborder du tonneau.Au centre du 3ème registre, un diable nu, debout, maigre, côtes saillantes, lève son visage grotesque : face osseuse, nez pointu, grosses lèvres. A ses pieds, un homme sans tête est étendu sur une sorte de couche végétale. C’est Job sur son tas de fumier. A gauche, sa femme, enveloppée dans une toge pleure en se cachant le visage. A droite, groupés, quatre amis fidèles de Job, vêtus de toges aux plis serrés.Ce registre est le seul du portail à ne pas se rapporter à des épisodes de saints locaux. Il se réfère au livre de Job de l’Ancien testament. Job est riche et croyant. Dieu accepte que Satan mette sa foi à l’épreuve. Job perd son argent, ses enfants meurent. Même malade sur son tas de fumier, il ne perdra pas sa foi et ne maudira jamais Dieu.Tous droits réservés

Transept nord, le portail de gauche

2.14_Contenu Pastille_Portail de gauche _ le jugement dernier, vue d'ensemble (texte + audio + image + deplacement).wav

FAÇADE NORD - OU FAÇADE SEPTENTRIONALE - RUE ROBERT DE COUCY PORTAIL GAUCHE DU BRAS NORD DU TRANSEPT : PORTAIL DIT “DU JUGEMENT DERNIER” 1225 - 1230Description d’ensembleSur le côté gauche du bras nord du transept, le portail dit “du Jugement dernier” est enserré entre deux contreforts. La porte à deux vantaux est murée, et les deux vantaux sont séparés par un pilier sculpté - le trumeau. Les murs qui encadrent la porte, forment un angle droit avec la façade. Représentées en pied, les statues des ébrasements - hauteur : 2 mètres 45 - ne sont que de trois à gauche et trois à droite. Au-dessus du linteau, le tympan en forme d’arc brisé est constitué de quatre bandes superposées, ornées de scénettes - quatre registres. Une voûte couvre l’ensemble. Elle se compose de trois cordons parallèles de figures sculptées, juxtaposés sur un même plan - la voussure.Au trumeau, le Christ bénissantLe corps drapé dans une pièce d’étoffe qui tombe en plis jusqu’aux pieds - une toge - le Christ est représenté debout, sur un piédestal, le globe terrestre dans la main gauche. Le bras droit, brisé au niveau du poignet, et les plissés marqués par des éclats d’obus, rappellent que la statue fut bombardée en 1914, et la tête emportée. La restauration achevée en 2004 a pris soin de restituer l’incarnation troublante du fils de Dieu. Les cheveux souples, ondulés et mi-longs, la barbe bouclée et fournie, le visage avenant du “Beau Dieu” dégage une majesté sereine et bienveillante, humaine. Le Christ sauveur foule du pied un dragon minuscule. Sur le bas-relief du piédestal, une scène représente un drapier à genoux devant un autel de la Vierge, les bras croisés sur la poitrine. Un repentir ?ÉbrasementsLes six apôtres des ébrasements, taillés dans une pierre blanche, qui a gardé quelques traces de peinture, sont identifiables grâce à leurs attributs.A gauche, en partant de la porte : Un apôtre garde dans une main un fragment de clés : Saint Pierre. Un autre une croix devant lui : Saint André. Le coutelas qui l’égorgea : Saint Barthélémy.A droite, en partant de la porte : un glaive et un registre : Saint Paul. l’épée du martyre et la besace des pèlerins de Saint Jacques de Compostelle : Saint Jacques le Majeur. Imberbe, avec un livre à la couverture richement décorée : Saint Jean.Des six apôtres, seul Saint André semble troublé : le visage légèrement incliné, les sourcils froncés, les mains souples tenant la croix. Saint Pierre et Saint Paul tournent un visage attentif vers le Christ Triomphant. Sous le lourd drapé aux plis serrés, le mouvement des corps est visible. Une jambe légèrement fléchie, un bras plié : sans doute un reliquat de l’atelier de sculpture dit “antiquisant” des années 1200.Les voussuresA gauche, les vierges sages tiennent leur lampe allumée. A droite, les vierges folles les ont renversées. Quelques anges portent les couronnes des élus ou sonnent les trompettes des morts.« Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de l'époux. Cinq d'entre elles étaient folles, et cinq sages. Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d'huile avec elles ; mais les sages            prirent, avec leurs lampes, de l'huile dans des vases (...) » Évangile selon Matthieu, chapitre 25, versets 1 à 13Tous droits réservés

Transept nord, portail de droite, la porta pretiosa

2.15_Contenu Pastille_Transept nord, portail de droite, la porta pretiosa, vue d'ensemble (texte + audio + image + deplacement).wav

FAÇADE NORD, RUE ROBERT DE COUCY PORTAIL DROIT DU BRAS NORD DU TRANSEPT : LA “PORTA PRETIOSA” 1160 - 1170Au bras du transept nord, le portail de droite est le plus petit des trois. La façade s’ouvre en arc brisé sur un porche profond. L’accès est fermé par une grille en fer forgé, à pointes de lance - fleurs de lys. Et là, juste au-dessus du linteau de la petite porte en bois, une niche-tympan semi-circulaire. Au centre, une vierge à l’Enfant accroche le regard. Sa posture, la singularité des traits de son visage, des traces importantes de polychromie, ainsi que les éléments d’architecture et de décoration qui l’encadrent la mettent en valeur.La description de la ViergeLa Vierge, couronnée, est représentée de face, sur un trône. C’est une Vierge dite “en majesté” : sur son bras droit, elle porte l’enfant Jésus. Il est auréolé, mais n‘a plus de tête. Seul dépasse du cou une tige de fer. Surplombant le trône, un ouvrage en forme de petite voûte, surmonté de tours et d’arcades, et soutenue par des colonnes - le baldaquin. De chaque côté de la Vierge, accrochée sous la voûte, une tenture de pierre tombe en plis et s’enroule autour de la colonne en-dessous. L’ensemble de ce portail garde des traces importantes de polychromie. L’or domine. Celui de la couronne de la Vierge et de sa robe, qui tombe en plis jusqu’à ses pieds, trouve un écho dans le ruban doré, qui borde l’aube de l’enfant Jésus, les fleurs de lys, qui parsèment le manteau bleu de la Vierge, et les traces écaillées d’or sur le fond du trône. La pierre blonde de la façade achève de constituer un ensemble harmonieux. Il se dégage de la Vierge une grande sobriété de trait, une douceur noble, une assise rassurante : visage ovale, nez droit, lèvres minces.Histoire de cette porteCette porte n’est visible de l’extérieur que depuis le 19ème siècle. Auparavant, elle communiquait avec une aile du cloître attenant, où les chanoines se réunissaient pour la lecture de la liste des martyres. A l’abri, les pigments ont pu être en partie conservés. Ils nous rappellent que les cathédrales étaient autrefois peintes.Tous droits réservés

Le chevet

2.16_Contenu Pastille_Le chevet, vue d'ensemble .wav

Chevet, square Henri DeneuxNous sommes dans le square Henri Deneux face à l’extrémité est du monument, face au chevet de la cathédrale, construit au XIIIe siècle. A une trentaine de mètres de nous, trois petits bâtiments arrondis. Trois chapelles rayonnantes, à l’assise solide. Une chapelle axiale, flanquée de deux autres légèrement plus petites. Derrière chacune de ces deux petites chapelles latérales, se devine une quatrième et une cinquième.Posée sur ces chapelles : une armature de pierres élégante, une ossature toute de lignes verticales et d’arcs. Cette forêt de pierres est habitée par un bestiaire fantastique et par des anges. Elle se déploie jusqu’au socle d’une longue partie pointue : la flèche de la cathédrale.Cathédrale de Reims - Copyright L'Oeil Sonore / Le Cinéma Parle - août 2022

Intérieur

Le programme de la visite intérieure

Portail sud, le pilier droit

3.2 Contenu Pastille_Portail sud, le pilier droit.wav

PORTAIL SUD, PILIER DROITSous la paume, à la hauteur des petits et des grands, la pierre est irrégulière. Des creux, des bosses, une surface accidentée qui rappelle le premier contrefort de la façade nord. A partir du 17 septembre 1914, les bombardements allemands s’obstinent sur la cathédrale Notre-Dame. Le 19, un échafaudage en bois, dressé tour nord, prend feu. La toiture s’embrase, la pierre de calcaire éclate sous l’effet de la chaleur, les obus creusent le minéral. Les stigmates de la guerre, palpables sous nos doigts, inscrivent la cathédrale dans une histoire tumultueuse, et rappellent combien le patrimoine fait œuvre de témoignage.&#65279;Tous droits réservés&#65279;

Rappels d'architecture

3.3 Contenu Pastille_Rappels d'architecture .wav

RAPPELS D’ARCHITECTUREVues du ciel, nombre d’églises dessinent la forme de la croix du Christ : la partie la plus longue traverse une partie plus courte, appelée le transept. L’intersection de ces deux bras de la croix constitue la croisée du transept. À l'extrémité du grand bras, cinq petites chapelles se déploient comme les pétales d’une fleur, ce sont cinq chapelles rayonnantes. L’une des chapelles est placée dans l’axe du grand bras - c’est la chapelle d’axe, ou chapelle axiale. De chaque côté : 2 autres chapelles.…Vue du dessus. Depuis les trois portails de la façade principale à l’ouest jusqu’aux cinq chapelles à l’est, tout au long du grand bras de la croix, cinq espaces se succèdent : la nef, la croisée du transept, le chœur semi circulaire, le déambulatoire et l’abside, semi-circulaire.Le grand bras de la croix se compose de trois éléments parallèles. La nef centrale est bordée, sur sa gauche et sur sa droite, d’une nef latérale. Dans le chœur, une table consacrée où le prêtre célèbre la messe : l’autel. Là, les membres du clergé chantaient en chœur pendant l’office. Au moment de son sacre, le roi était assis sur un trône dans le chœur. Au-delà du transept, le déambulatoire est une galerie qui prolonge les nefs latérales, contourne le chœur, et s’ouvre sur les cinq chapelles rayonnantes qui forment l’abside.Tous droits réservés.

La nef

3.4 Contenu Pastille_La nef, vue d'ensemble.wav

​LA NEF, VUE D’ENSEMBLENous sommes placés dos au portail principal, dans l’axe longitudinal de la cathédrale. La statuaire est absente, l’ornementation discrète et délicate, les éléments d'architecture épurés : l’intérieur de la cathédrale laisse aux façades leur foisonnement, et se dépouille. La blondeur de la pierre se dévoile. Le visiteur tout entier est happé par les hauteurs, par la profondeur, et saisi par la grande unité de l’ensemble.Depuis le revers du portail jusqu’au transept, la nef se déploie sur 75 mètres de longueur. Elle se compose de trois éléments parallèles qui communiquent. Chacun rappelle la forme générale d’une coque de bateau renversée : trois vaisseaux. Au centre, l’élément le plus haut, le plus large. C’est le vaisseau central ou nef principale. De chaque côté de la nef centrale : deux allées plus étroites, aux plafonds moins hauts - ce sont les vaisseaux latéraux, nefs latérales, ou collatéraux, encore appelés bas-côtés. Les bas-côtés sont prolongés au-delà du transept par le déambulatoire. La nef centrale est large de près de 15 mètres. Chacun des bas-côtés, de près de 8 mètres.Un alignement de piliers borde de part et d’autre toute la longueur de la nef centrale. Chaque pilier s'élance irrésistiblement sur trois niveaux jusqu’à la voûte. Premier niveau : de grandes arcades. Deuxième niveau : une galerie intérieure, encore appelée triforium. Troisième niveau : des fenêtres hautes, à double lancette, surmontée d’une rose à six lobes. Au fur et à mesure qu’ils s’élèvent, chaque pilier s’affine en colonnes, puis en colonnettes. La base circulaire de ces supports, les proportions de l’ensemble et leurs ornements : tout retient le souffle dans ce grand mouvement d’élévation.  38 mètres de hauteur.Sous la voûte, cette forêt de pierres s’épanouit avec majesté, en un réseau d’arcs brisés réguliers, doublés de nervures, qui enjambent la nef, la croisée du transept, le chœur et l’abside. Les motifs se répètent en enfilade ; ils rythment l’espace, dessinent une perspective équilibrée qui dévoile l’édifice dans toute sa profondeur. Et tout au bout devant nous, à 140 mètres / dans l’écrin de la chapelle axiale, des couleurs contrastées attirent l'œil. Un vitrail. Un Christ blanc, lumineux, sur un fond bleu. … Harmonie audacieuse / de la cathédrale Notre-Dame-de-Reims.Tous droits réservés.

Nef principale, les lustres

3.5 Contenu Pastille_Nef principale, les lustres.wav

LES LUSTRESAu-dessus des rangées de chaises, une dizaine de lustres en métal doré sont suspendus à des câbles. Ils rompent avec le dépouillement de la nef. Leurs formes rappellent des éléments d’architecture de la cathédrale : baldaquins, arcs brisés, fenêtres à lancettes et pointes fines. Depuis leur socle, six branches ouvragées déploient leurs courbes et accueillent à leur extrémité une longue bougie électrique.Tous droits réservés

Nef principale, la dalle de Clovis

STATION 8 ALLÃ_E CENTRALE, LA DALLE DE CLOVIS.wav

ALLÉE CENTRALE, LA DALLE DE CLOVISCette dalle est située dans l’allée centrale de la nef, à l’entrée du deuxième ensemble de chaises. Sur une dalle, au sol, des lettres gravées et peintes en ocre dans la pierre blonde : « Ici, Saint-Remi baptisa Clovis, roi des Francs ». Cette dalle signale un élément fondamental de l’histoire de France, en 496, selon la tradition. Clovis, roi des Francs saliens, avait promis que s’il gagnait la bataille de Tolbiac, il se convertirait au catholicisme, la religion de son épouse Clotilde. Suite à sa victoire, en se faisant baptiser avec 3000 de ses hommes, Clovis se convertit et fait entrer la royauté franque dans la chrétienté.Il est vraisemblable que le lieu du baptême de Clovis marque l’entrée de l’ancienne cathédrale. La liste des 31 rois de France, sacrés à Reims, est visible dans la nef, dans la quatrième travée, côté sud, donc à droite, en entrant dans la cathédrale.Tous droits réservés

Nef principale, la dalle de Saint Nicaise

STATION 9 ALLÃ_E CENTRALE, LA DALLE DE SAINT NICAISE .wav

ALLÉE CENTRALE, LA DALLE DE SAINT NICAISEUne inscription latine est gravée sur une dalle : «Hoc in loco Sanctus Nicasius remensis Achippraesul Truncato capite Martyr Occubuit Anno domini 406.»« Ici repose Saint Nicaise, évêque de Reims, décapité en martyr en l’année du seigneur 406. »Le 11ème évêque de Reims fut décapité par les Vandales. C’est lui qui avait fait construire une cathédrale à Reims sur d’anciens thermes gallo-romains. Nous sommes au milieu de la nef. Elle est baignée de lumière. En regardant à droite et à gauche, les six premières baies inférieures des nefs latérales et les fenêtres hautes de la nef centrale laissent passer la lumière à travers leurs vitraux incolores. Des vitraux ont été retirés par des chanoines au 18 e siècle. D’autres, détruits en 14-18.Tous droits réservés

Nef latérale sud, un pilier

STATION 10 LA NEF LATÃ_RALE SUD, UN PILIER .wav

LA NEF LATÉRALE SUD, UN PILIERDepuis le revers du portail central, et jusqu’au bout du chœur, deux rangées de quatorze piliers supportent les voûtes d’ogive de la cathédrale, à près de trente-huit mètres de hauteur.Chaque visiteur peut expérimenter le caractère imposant de ces piliers qui bordent la nef centrale, la croisée du transept, et le chœur. L’assise est monumentale, haute d’un mètre quinze. Elle se compose d’un socle massif, en forme de losange à coins coupés, surmonté de deux niveaux de pierres. Là, au centre, un pilier circulaire au diamètre exceptionnel se dresse, avec noblesse. Au pied, il est couronné d’une moulure au relief arrondi. Il est flanqué de quatre colonnes, moulurées au pied. Nous invitons le visiteur à en faire le tour, en laissant courir une main sur la pierre, depuis le socle, jusqu’au pilier.Tous droits réservés

Transept sud, une introduction au vitrail

STATION 11 LE TRANSEPT SUD, INTRODUCTION AU VITRAIL.wav

LE TRANSEPT SUD, INTRODUCTION AU VITRAILLe vitrail est une composition translucide. Des feuilles de verre découpées, et le plus souvent colorées, sont assemblées la plupart du temps par des baguettes de plomb. Sur les feuilles de verre sont représentées des scènes aux détails précis, ou des éléments plus abstraits. Cette combinaison de verre et de plomb est consolidée par une armature de fer qui forme des panneaux, et peut décorer les baies d’un édifice religieux. Certaines baies sont ornées d’un réseau de pierre plus ou moins dense - c’est le remplage. Il dessine des formes géométriques variées - ce sont les jours. Les jours peuvent être garnis de vitraux, ou pas. Ces découpes de pierre et de verre peuvent ainsi se superposer. Les motifs et les couleurs rehaussent l’ensemble. Ils offrent à la lumière d’infinies possibilités de révéler des éléments de l'architecture, parfois de les mettre en relation, et de nouer des liens entre l’extérieur et l’intérieur.Ainsi, les nuances de couleurs, le verre (sa texture, sa découpe) et les baguettes de plomb, sont les principaux matériaux du vitrailliste.A Reims, la hauteur et la profondeur de la nef centrale sont valorisées par la lumière des hautes verrières. Elles saisissent le visiteur qui entre dans la cathédrale. Les nefs latérales, elles, ne sont perceptibles que dans une clarté plus diffuse. Pourtant, les verrières constituaient un ensemble omniprésent et somptueusement coloré lors de la reconstruction de l’édifice au 13ème siècle. L'absence d’entretien, les orages dévastateurs, ou le simple remplacement pour une question de goût ont surtout fait disparaître les vitraux des parties basses de la nef, au profit de verrières dépouillées et posées au 18ème siècle. Des éléments de ces anciens vitraux ont été réemployés pour l’une des roses de la façade nord.En revanche, les vitraux des parties hautes ont été en grande partie conservés malgré le bombardement de 1917, les incendies ou autres intempéries. Ils ont été déposés, puis restaurés. Enfin, une volonté de renouvellement a fait place à plusieurs créations originales depuis la fin de la première guerre mondiale.Tous droits réservés

Transept sud, les fonts baptismaux, le vitrail "L'eau vive" de Brigitte Simon

STATION 11 LE TRANSEPT SUD, LES FONTS BAPTISMAUX ET LE VITRAIL â__Lâ__EAU VIVEâ__, BRIGITTE SIMON .wav

LE TRANSEPT SUD, LES FONTS BAPTISMAUX ET LE VITRAIL “L’EAU VIVE”, BRIGITTE SIMONDans le bras sud du transept, sur la droite, une clarté diffuse, un repli intime. Au centre d’un socle de pierre, enclos d’une grille en fer forgé. Sur un pilier, un bassin de forme ovale. L’ensemble est en marbre de Soulme - tons de gris nuancés de blanc - sobrement décoré de cannelures. Un couvercle de cuivre doré ferme le bassin. Tout près, un chandelier en bois doré. Il est frappé aux armes de saint Pierre, les clés. Ces fonts baptismaux ne sont plus utilisés aujourd’hui. Les sacrements du baptême, du mariage et de l’enterrement ne sont plus célébrés dans la cathédrale Notre-Dame de Reims.A droite des fonts baptismaux, sur le mur orienté ouest du transept, une fenêtre est garnie d’un vitrail abstrait. La verrière se compose de deux lancettes, surmontée d’une rose à six lobes. Une fine armature de métal quadrille l’ouverture de chaque lancette. Un enchevêtrement de lignes de plomb, légères, se superpose à cette structure régulière. Il court sur toute la hauteur de la fenêtre, depuis la base des lancettes jusqu’au sommet de la rose. De petites pièces de verre coloré sont enchâssées dans les interstices de ce maillage serré. Ici, ou là, des touches de bleu ciel, un bleu clair, accrochent l'œil. Quelques touches seulement, apparaissant ici mais disparaissant là. Ce bleu de lumière court parmi les fragments de la mosaïque de verre, vivifiant l’ensemble plus effacé de bleus, de verts, de turquoises et d’ocres. Les lignes de plombs ne délimitent pas les contours d’un motif, mais elles tissent le verre et ses déclinaisons de couleurs, elles impulsent le mouvement d’un ruisseau qui s’écoule et ondoie, qui en épouse les reflets changeants. Quelle étrange sensation transmise par cette verrière. Le cadre de pierre, épais et sobre, inébranlable, délimite l’ouverture toute en hauteur. Et puis, l’on plonge dans les entrelacs mouvants, les infinies variations colorées et chatoyantes de l’eau vive.“L’eau vive”, réalisé en 1961, est le vitrail fondateur de la série dite des “Grisailles”, exécutés par le maître verrier Brigitte Simon. Un deuxième sera posé en 1971 dans le bras sud du transept, mur sud. Depuis 1981, d’autres occupent les fenêtres basses du bras nord. La grisaille est une technique de peinture, où les nuances de couleurs marquent les ombres et modèlent le relief et les formes. Le travail de Brigitte Simon s’inspire des grisailles qui ornent les fenêtres hautes du transept, rescapées des vitraux du 13ème siècle.Tous droits réservés

Transept sud, le "Vitrail du Champagne" de Jacques Simon

STATION 11 - LE â__VITRAIL DU CHAMPAGNEâ__. JACQUES SIMON - VUE D'ENSEMBLE.wav

LE TRANSEPT SUD, LE “VITRAIL DU CHAMPAGNE”. JACQUES SIMONVUE D’ENSEMBLEDans le bras sud du transept, au-dessus de la porte d’accès au palais du Tau, entre deux vitraux abstraits dits “Grisailles”, réalisés par Brigitte Simon. Trois lancettes étroites, x mètres de largeur, s’élancent sur dix mètres de hauteur. Elles sont surmontées de trois oculi - trois ouvertures rondes - de 2,40 mètres de diamètre. Une fine armature de métal quadrille l’ouverture de chaque lancette en trois colonnes. La colonne centrale, plus large, est encadrée de deux autres, plus étroites. Chaque lancette est garnie d’un vitrail.L'œil est tout d'abord saisi par une mosaïque foisonnante de petits éléments très colorés. Progressivement, il saisit de nombreux petits personnages en activité. Tous placés dans la colonne centrale de chaque lancette. Verrière de gauche : l’un, coiffe blanche nouée sous le menton, chemise en étoffe grossière, brun clair, sur une large jupe rose, cisaille, penché en avant, un sécateur à longs manches en mains. Verrière centrale : deux autres, au corps robuste, jambes nues, la culotte aux genoux, foulent des raisins dans une grande cuve de bois. Verrière de droite : un autre encore, en tablier écru sur une robe de bure, tourné vers un pupitre de cave. Il tend les mains vers le culot des bouteilles, glissées par le col dans les trous du meuble.Depuis le bas de chaque lancette et jusqu’aux deux tiers, deux sarments de vigne s’élèvent et s’entrelacent, laissant place, tout en haut, aux anges. Dans l’entrelacs des rameaux de vignes, une constellation de petites scènes prend place. Dans la fourmilière de chaque vitrail, un personnage plus grand, représenté en pied, le visage détaillé, là où celui des ouvriers n’est souvent qu’une tache couleur de chair. Ainsi chaque verrière décline-t-elle, de gauche à droite, les étapes de l’élaboration du champagne : élevage de la vigne, vendanges, vinification. Prenant de la hauteur, le regard s’élève au-dessus de ces activités humaines, jusqu’au sommet des sarments. Dans la pointe de la lancette centrale, deux anges actionnent un pressoir. En dessous, un calice recueille le liquide écarlate. Pendant son dernier repas, Jésus prit une coupe de vin, remercia Dieu, et dit à ses disciples : “Buvez-en tous; car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés”. Évangile selon saint Matthieu, chapitre 26, versets 26 à 28.Ainsi, dans ces trois grandes verrières du Champagne, fruit du mécénat des vignerons, des maisons de champagne et des industries annexes, le maître verrier Jacques Simon s’inspire des vitraux de corporations du moyen-âge. Il rend hommage à un corps de métier, tout en livrant une réflexion sur le mystère de l’Eucharistie.Tous droits réservés

Transept sud, les roses des bras nord et sud

16.1 LES_DEUX_ROSES_DU_TRANSEPT_VUE_D_ENSEMBLE.wav

LE TRANSEPT, LES ROSES DES BRAS NORD ET SUDNous sommes à la croisée du transept, côté sud. Dans notre dos, la rose sud. Face à nous, la rose nord. Ces deux vitraux circulaires, de même dimension sont donc situés en vis-à-vis à une trentaine de mètres de distance. Ils sont coiffés d’un mince vitrail triangulaire : un écoinçon.La rose nord, à dominante bleue, et teintée de rouge, date du Moyen-Age. La rose sud, plus sombre, multicolore, a été remplacée en 1937.Depuis notre position, les détails sont difficilement perceptibles. Les couleurs de l’ensemble frémissent comme des pierres de joaillerie. Eclats de saphirs, de rubis, d’émeraude. Pour apprécier les détails des vitraux, il faut impérativement les regarder via une paire de jumelles.Les deux roses rayonnent sur une armature identique. Au centre, dans l'oculus, contenu dans un cercle : un disque est entouré de douze petits lobes. Autour du cercle : douze minuscules triangles. De la pointe de chacun d’eux, douze branches s’élancent en étoile jusqu’au bord de la rose. Là, les branches sont reliées entre elles par des demi-cercles à l’arrondi, tourné vers l’oculus. Dans chacun de ces douze demi-cercles, se loge un médaillon.Tous droits réservés

Transept sud, les hautes fenêtres de la nef principale

29 - LE TRANSEPT, LES HAUTES FENÃ_TRES DE LA NEF - VUE D'ENSEMBLE.wav

LES HAUTES FENÊTRES DE LA NEFVue d’ensemble Les verrières sont situées au-dessus du triforium - la galerie qui court au-dessus des grandes arcades de la nef. Au nord comme au sud, seules les quatre dernières fenêtres les plus proches du transept possèdent des vitraux colorés. Ils datent de 1240.Vue d’ensemble La hauteur de ces fenêtres oblige à renverser la tête en arrière pour pouvoir les apercevoir. Et pour admirer leurs détails, il est préférable de s’équiper. Sans jumelles, ces vitraux semblent sombres, tous composés de manière identique : deux hautes lancettes surmontées par une rose à six lobes, à dominante bleue. Dans chaque lancette, deux personnages sont debout, l’un au-dessus de l’autre. Les personnages du registre supérieur portent des couronnes, ceux du bas, des mitres d’évêque.Les rois de l’Ancien testament occupent les verrières nord, les rois de France celles du sud. Les personnages, leurs vêtements, leurs attributs, ou les frises qui les entourent déclinent des motifs et des traits différents. Pour les rois : barbes ou joues glabres, couronne à trois branches ou serties de pierres précieuses, épée ou sceptre orné d’une fleur de lys. Pour les prélats, les mitres sont sobres ou parées de pierreries.Tous droits réservés.

Abside, la chapelle rayonnante Saint Joseph, vitrail d'Imi Knoebel

â__â__â__â__STATION 12 Lâ__ABSIDE, LA CHAPELLE ST JOSEPH ET LE VITRAIL Dâ__IMI KNOEBEL .wav

La maquette de la cathédrale Une grande maquette en bois de la cathédrale est placée au centre, sur une petite estrade. Toute la statuaire de la façade ouest y figure.Le pavement Le sol est pavé de carreaux blonds, gravés au plomb noir incrusté dans la pierre. Ce pavement date du 19e siècle. Les angles de chaque carreau et son pourtour sont ornés d’une frise géométrique identique. Et dans chacun, une forme à six lobes contient un dessin. Les traits minimalistes, un peu naïfs, comme une bande dessinée, relatent un épisode de la Genèse de la vie de Joseph, fils de Jacob. Dans l’un, Joseph dort, entouré de gerbes de blé. Est gravé « le songe de Joseph ». Dans un autre, c’est « le festin de Joseph ». Trois personnages complices sont assis à table autour de coupes. Joseph, assis à une autre, s’adresse à eux, bras tendus. Là, un personnage tient un chameau par la bride.LES VITRAUX DE IMI KNOEBELSes vitraux ont été réalisés en 2011 par Imi Knoebel, artiste allemand, né en 1940. La chapelle est baignée d’une pénombre bleutée. Dans les trois fenêtres placées dans l’arrondi du mur, le bleu et le rouge flamboient. Le bleu se décline en quatre tonalités, le rouge en trois. Ils habitent des formes abstraites, comme des fragments de papier coupé ou de gros débris de verre. 5401 pièces habillent les deux lancettes et le médaillon de chaque baie. Ici, des formes en lames effilées, là, des formes plus larges à angles multiples, là un bâtonnet. Le bleu est plus ou moins opaque, plus ou moins lumineux, bleu marine, bleu franc, parfois turquoise. Le rouge est vif, presque agressif, très lumineux. Quelques touches jaunes et du blanc se mêlent à cette composition tourbillonnante. Ici, les fragments se touchent, là, ils se chevauchent, ici, les lignes se brisent. Là, les formes semblent virevolter, emportées vers le ciel. Une intrication où se mêlent énergie, mouvement, élévation, étourdissement. En plus de cette chapelle Saint-Joseph au sud, Imi Knoebel a réalisé, en 2015, au nord de l’abside les vitraux des chapelles du Sacré-Cœur et de Jeanne d’Arc.Tous droits réservés

Chapelle axiale, les vitraux de Marc Chagall, vue d'ensemble

44 - STATION 13 Lâ__ABSIDE, LA CHAPELLE dâ__AXE ET LES VITRAUX DE MARC CHAGALL SITUATION GENERALE.wav

VITRAUX DE MARC CHAGALL - VUE D’ENSEMBLE DES TROIS FENÊTRESSITUATION GENERALEIls ornent la chapelle dite axiale, située tout au bout de la cathédrale, à l’opposé de la façade principale, derrière le chœur, desservie par le déambulatoire. Cette chapelle arrondie, comme les quatre autres chapelles du chevet, est percée de trois fenêtres identiques en forme d’arc brisé. L’arc brisé est formé de deux demi-cercles qui se rejoignent pour former, non pas un cercle parfait, mais une pointe. Comme si deux quartiers d’orange s’unissaient par leur sommet. Une sorte de triangle à deux côtés arqués.Chaque fenêtre comporte : deux lancettes côte à côte, au-dessus une rosace à six pétales, et au-dessus de la rosace, dans la pointe de la fenêtre, un petit écoinçon triangulaire. L’ensemble des verrières hautes de 10 mètres couvrent environ 75 m2.VUE D’ENSEMBLE DES TROIS FENÊTRESAu centre, un grand Christ blanc flotte, les bras en croix. Et sur toute la hauteur des six lancettes, des petits ensembles de personnages dans un bleu féérique. Ce bleu animé de formes irrégulières les enveloppent dans un tourbillon aérien. Un bleu profond, de paix et d’équilibre ; une couleur-lumière qui emporte le regard vers le ciel et ses promesses. Un bleu identique aux vitraux du 13e siècle. Cette teinte a été restituée à la demande de Chagall par les maîtres verriers Charles Marcq et son épouse Brigitte Simon. Les vitraux ont été réalisés dans leur atelier. Ils ornent la chapelle depuis 1974. La découpe irrégulière des pièces de verres - formes arrondies ou effilées - est soulignée par un fin réseau de plomb. Ici, la couleur est abrasée jusqu’au blanc, ramenant un éclat de lumière sur une chevelure, un visage, des jambes. Là, elle est brossée, gravée, piquetée ; ombrée. Et confiée à la lumière. Alors, dans le grand mouvement du nuancier outremer, le bleu s’anime et donne la vie.Au seuil de la chapelle d’axe, un panneau descriptif permet d’identifier les personnages et symboles de chaque fenêtre.Au centre, Abraham et le Christ. A gauche, L’arbre de Jessé déploie la généalogie des rois de Juda. A droite, les grands moments de la vie des Rois de France dans la cathédrale des sacres.« Pour moi, un vitrail représente la cloison transparente entre mon cœur et le cœur du monde. Le vitrail est exaltant, il lui faut de la gravité, de la passion. Il doit vivre à travers la lumière perçue. La lecture de la Bible est déjà la lumière, et le vitrail doit en manifester l’évidence par sa grâce et sa simplicité », Marc Chagall.Tous droits réservés Cathédrale de Reims - Copyright L'Oeil Sonore / Le Cinéma Parle - août 2022

Chapelle axiale, les vitraux de Marc Chagall, fenêtre centrale

44.1 - STATION 13 Lâ__ABSIDE, LA CHAPELLE dâ__AXE ET LES VITRAUX DE MARC CHAGALL - LA FENÃ_TRE CENTRALE - VUE D'ENSEMBLE.wav

LA FENÊTRE CENTRALE La fenêtre centrale, dite “Les deux testaments”FENETRE CENTRALE « La fenêtre centrale évoque les deux grandes figures de l’Ancien et du Nouveau testament, Abraham et le Christ. Les principaux moments de la vie d’Abraham y sont rassemblés, son alliance avec Yahvé, la filiation avec le Christ en croix qui accomplit l’œuvre de salut. Nous l’apercevons sortant du tombeau, dans le rouge de la gloire. »Fenêtre centrale vue d’ensembleLancette droite: Une forme blanche lumineuse s’impose sur le bleu : le Christ en croix. Celui aperçu dès l’entrée de la cathédrale, à 140 mètres de là. Il occupe presque la moitié de la lancette. Autour du crucifié : des personnages blancs. En descendant vers le bas, un petit groupe jaune, un petit groupe blanc, un petit groupe bleu.Lancette gauche : Disséminés sur toute la hauteur deux groupes de personnages rouges sur fond rouge, d’autres blancs-bleutés, ici et là quelques touches de vert, de rose, de rouge.Tous droits réservés

Chapelle axiale, les vitraux de Marc Chagall, fenêtre de gauche

44.2 - STATION 13 Lâ__ABSIDE, LA CHAPELLE dâ__AXE ET LES VITRAUX DE MARC CHAGALL - LA FENÃ_TRE DE GAUCHE - VUE D'ENSEMBLE.wav

La fenêtre de gauche, dite “L’Arbre de Jessé” vue d’ensembleDans le grand mouvement de bleu, quatre grands ensembles de couleurs flottent, symétriquement disposés. Un vert vif, couleur d’émeraude : dans la lancette de gauche, en bas, et dans la lancette de droite, en haut. Un brun, presque noir : dans la lancette de gauche, en haut, et dans la lancette de droite, en bas.Dans la lancette de droite, en bas, un petit personnage allongé, les mains derrière la tête. Comme enracinés dans son flanc droit, les bleus s’élancent en gerbes serrées, se déploient et se ramifient sur toute la hauteur de la fenêtre, enveloppant les verts et les bruns. Lancette de droite, une tige fine se termine par quelques feuilles brunes. Lancette de gauche, un feuillage plus fourni se fond dans la ramure, dominante de bleus, piquée de taches rousses, jaunes d’or et brunes. Tout en haut, dans la pointe de la lancette de gauche, un petit disque écarlate aimante le regard.« Toute l’attente de l’ancien testament est dans la fenêtre de gauche. L’arbre de Jessé déploie la généalogie des rois de Juda. A son faîte apparaissent, nimbé du vert du renouveau, la Vierge et l’Enfant, annoncés par les prophètes, et situé dans la rosace ».Tous droits réservés

Chapelle axiale, les vitraux de Marc Chagall, fenêtre de droite

44.3 - STATION 13 Lâ__ABSIDE, LA CHAPELLE dâ__AXE ET LES VITRAUX DE MARC CHAGALL - LA FENÃ_TRE DE DROITE.wav

LA FENÊTRE DE DROITE, DITE “LES GRANDES HEURES DE REIMS” VUE D’ENSEMBLELa fenêtre est dominée par la clarté radieuse des roses et des parmes, rehaussés ici par un vêtement jaune d’or, là par un ensemble écarlate. Dans la lancette de gauche, ces teintes occupent toute la hauteur, la rose, et l’écoinçon : un personnage agenouillé en bas, un autre assis sur un trône au milieu. Dans la lancette de droite, ces teintes éclatantes sont isolées. En bas, à droite - un religieux porte une chasuble et une mitre jaune d’or. En haut, à droite - les pièces de verre du vitrail sont assemblées dans une représentation difficilement identifiable. L'œil repère un poisson, un oiseau. Au centre, une scène est dominée par des tons plus froids de verts et de bleus. Elle s’organise autour d’un homme, le genou à terre, une couronne au-dessus de la tête.La fenêtre de droite, présentant les grands moments de la vie des Rois de France dans la cathédrale des sacres, fait suite à la fenêtre de gauche. Ceux-ci, oints depuis le baptême de Clovis comme les rois de Juda, prolongent l’arbre de Jessé dans le nouveau testament. A la suite de David et Salomon, et à l’exemple du Bon Samaritain, ils doivent tel Saint Louis accomplir leur mission de roi, avec Justice et Sagesse.Tous droits réservés

Abside, La Chapelle rayonnante Sainte-Jeanne d'Arc

STATION 14 ABSIDE, LA CHAPELLE SAINTE-JEANNE Dâ__ARC .wav

ABSIDE, LA CHAPELLE SAINTE-JEANNE D’ARCCette chapelle fait référence à un fait majeur de l’histoire de France. Jeanne d’Arc, après la prise d’Orléans, conduit Charles VII à Reims pour se faire sacrer le 17 juillet 1429. Une statue en pied de Jeanne d’Arc, posée sur un socle, occupe le centre de cette chapelle. Cette œuvre de Prosper d’Epinay, a été terminée en 1901.Jeanne est vêtue d’une longue tunique claire, ornée de fleurs de lys sombres. Elle porte un casque et des bras d’armure. Ses mains, l’une sur l’autre, sont posées sur la poignée d’une épée, pointe vers le bas. Son visage large, pur, volontaire ; ses yeux fermés. Il distille une grande douceur, une paix intérieure, une sensation de recueillement. Jeanne dort-elle ? Prie-t-elle ? Se repose-t-elle ? Le visage est en ivoire, la tunique, en marbre jaune de Sienne, les fleurs de lys en lapis lazuli.Tous droits réservés.

Transept nord, le grand orgue

STATION 15 TRANSEPT NORD, LE GRAND ORGUE.wav

TRANSEPT NORD, LE GRAND ORGUENous sommes dans le bras nord du transept au pied de la rose, situé à vingt mètres de nos têtes. Devant nous, un vaste portail en bois richement sculpté habille l’ouverture vers la rue de Coucy.Vue d’ensemble L’instrument est situé au-dessus du portail. Il s’élève sur sept mètres jusqu’au bas de la rose. Comme elle, il occupe toute la largeur du mur, soit 9 mètres. Ses tuyaux, couleur argent, rassemblés par petits groupes, s’élancent vers la voûte comme des colonnes élégantes. Ils sont rassemblés dans un meuble décoratif en bois - le buffet - qui les encadre, et dissimule le mécanisme de l’instrument. Le buffet date du XVIe siècle. Suite à l’incendie durant la Première Guerre mondiale, son mécanisme a été reconstruit dans les années 1930. L’orgue de Reims est le 4e de France pour son nombre de tuyaux – 6742.Détails Le buffet de l’orgue, intégralement en bois, est paré d’un soubassement et d’une galerie. Le soubassement : ce coffre rectangulaire, est orné à l’angle gauche et droit d’une élégante forme pyramidale pointe en bas, aux lignes courbes. Au-dessus, une bande de dentelle en bois : la galerie. Elle court sur les trois côtés du buffet. Une longue bande en façade, et sur chaque côté deux petites qui rejoignent le mur. Comme une guirlande, elle répète un même motif : une fenêtre en arc brisé d’un mètre de hauteur ; chaque fenêtre ajourée est finement découpée en deux lancettes et coiffée d’un petit gable sculpté .Au centre de la galerie : un ensemble de petits tuyaux protégés par un délicat coffrage en bois. Groupés comme les branches d’un fagot, ils forment des petites colonnes. En surplomb de la galerie et de ces petits tuyaux : les longs tuyaux de l’instrument. Rassemblés par groupe de trois ou quatre, ces hautes colonnes élégantes sont agencées symétriquement : au centre, la plus haute, pointe vers le cœur de la grande rose. Elle est encadrée par deux petites colonnes de tuyaux, puis par une moyenne sur chaque côté. Chacune est coiffée par une sorte de capuchon de bois sculpté. Et sur cette coiffe, des anges musiciens semblent danser : sur la colonne de gauche, un ange violoniste, sur celle de droite un trompettiste.Tous droits réservés.

Transept nord, Les fenêtres hautes du choeur

STATION 15 TRANSEPT NORD, LES HAUTES FENÃ_TRES DU CHOEUR  VUE Dâ__ENSEMBLE.wav

TRANSEPT NORD, LES HAUTES FENÊTRES DU CHOEURVUE D’ENSEMBLE Le chœur constitue la partie supérieure du grand bras de la croix. Là, se trouve le maître - autel, où le prêtre célèbre l’eucharistie. Les hautes fenêtres du chœur sont situées au-dessus du triforium - la galerie qui court au-dessus des grandes arcades du grand bras de la croix.Au nombre de onze, elles sont réparties de manière symétrique, et dessinent la forme d’un fer à cheval. Elles sont distribuées de la manière suivante : une, dans la chapelle d’axe, et cinq, de chaque côté. Cinq à gauche, sur le mur nord du chœur, jusqu’au transept nord. Cinq à droite, en vis-à-vis, sur le mur sud du chœur, jusqu’au transept sud.La hauteur de ces fenêtres oblige à renverser la tête en arrière pour les apercevoir. Sans jumelles, ces vitraux apparaissent comme une multitude de petites pièces vivement colorées, dans l’architecture sobre et unifiée de l’intérieur de la cathédrale. Un bleu profond, un bleu outremer, se détache de l’ensemble. Seules, les fenêtres les plus éloignées de la chapelle d’axe, les plus proches des transepts nord et sud, sont constituées d’une bande colorée au centre, cernée de bandes incolores, des grisailles. Dominante de rouge, à gauche, de rouge et bleu, à droite. Progressivement, l'œil distingue une structure architecturale identique, et des éléments figuratifs récurrents.Ces onze fenêtres sont toutes constituées de trois parties, délimitées par un délicat réseau de pierre : deux hautes lancettes, surmontées d’une rose à six pétales. Au-dessus, dans la pointe de la lancette, un écoinçon triangulaire. Ces ouvertures délicates mettent en avant le vitrail, traversé par la lumière. Le mur se fait discret. Les hautes fenêtres du chœur baignent ainsi les étages supérieurs de la cathédrale d’une belle clarté colorée.Les deux lancettes de chaque fenêtre se composent verticalement. Dans l’une, deux personnages assis, l’un en bas, l’autre en haut. Dans l’autre, une église en bas, un personnage assis, en haut. Les personnages du registre haut sont auréolés, ils portent une cape, drapée sur une longue tunique, ils ont les pieds nus. Ce sont des figures saintes. Les personnages du registre bas portent la mitre et la crosse, ils sont vêtus d’une chasuble, et chaussés de mules. Ce sont de hauts dignitaires de l’église.L’ensemble des fenêtres s’organise horizontalement. Dans le registre haut, les saints se succèdent d’une lancette à l’autre, fenêtre après fenêtre. Dans le registre bas, chaque lancette alterne un religieux, une église. Quel est le programme d’une telle organisation ?Tous droits réservés

Transept nord, l'horloge astronomique

STATION 16 TRANSEPT NORD, Lâ__HORLOGE ASTRONOMIQUE  VUE Dâ__ENSEMBLE.wav

TRANSEPT NORD, L’HORLOGE ASTRONOMIQUEVUE D’ENSEMBLE Nous sommes face au revers d’une porte qui donne sur la rue Robert de Coucy, la Porta Pretiosa. En haut, à gauche, à l’angle des murs ouest et nord du transept, une horloge de belle taille, en bois peint, et sculpté. Le buffet qui abrite le mécanisme est de base carrée, il mesure trois mètres trente-trois de côté. Hauteur : onze mètres trente-trois.Le côté portant le cadran a la forme d’une façade au sommet arrondi. Elle est surmontée d’un fronton triangulaire, un gâble. Le gâble est entouré de deux clochetons. Posé sur sa pointe, un ange debout tient une longue trompette de la main droite. C’est l’ange annonciateur du jugement dernier. En-dessous, dans la pointe du gâble, une cloche est encadrée par deux petits automates qui se font face, chacun armé d’un marteau. A chaque heure, l’ange tourne la tête à droite, puis à gauche, vers chacun des deux automates. Alors, ces deux jacquemarts frappent la cloche l’un après l’autre.Tous droits réservés

Nef latérale nord, un pilier

BRAS NORD DU TRANSEPT, UN PILIERS’il prend le temps de s’accroupir, les mains sur la pierre, le visiteur éprouvera l’assise monumentale du pilier, haute d’un mètre quinze : un socle massif, une base de losange à coins coupés, surmontée de deux niveaux de pierres.Au centre, un pilier circulaire au diamètre exceptionnel se dresse avec noblesse. Il n’est pas perceptible de la main. En effet, il est cantonné de quatre colonnes et, entre chacune de ces colonnes, trois colonnettes. De la main, nous vous invitons à repérer la colonne la plus proche des marches de l’autel. Laissez courrir vos doigts vers la gauche, sur la première série de trois colonnettes. Frappez de l’index chacune des colonnettes, comme on frappe à la porte. Ecoutez bien. Glissez votre main sur la colonne de gauche. Frappez à la porte de la première colonnette suivante… Elle sonne creux ! Etonnant, pour un support en pierre massive !Tous droits réservés.

Nef principale, le revers de la façade occidentale, vue d'ensemble

STATION 18 NEF CENTRALE, LES ROSES, LE REVERS DE LA FAÃ_ADE OCCIDENTALE VUE Dâ__ENSEMBLE.wav

NEF CENTRALE, LES ROSES, LE REVERS DE LA FAÇADE OCCIDENTALEVUE D’ENSEMBLE Nous sommes dans la nef, dans l’axe de la cathédrale. L’autel et le chœur sont dans notre dos. Devant nous : la nef et ses rangées de chaises, et au bout de l’allée centrale, le revers de la façade principale, percée de deux roses.Vue d’ensemble Deux roses colorées attirent l’œil. La plus majestueuse, la grande rose, est située tout en haut, et occupe toute la largeur de la nef, soit 11 mètres 30. Ses couleurs dominantes sont le bleu et le rouge. Au-dessous, une rangée de 9 petites fenêtres ornée de vitraux, séparées par des colonnettes, compose la galerie du triforium. Au-dessous, dans l’arc brisé du portail, une rose surplombe les portes en bois. Sa couleur dominante est le bleu. Autour du portail et de sa rose, une statutaire imposante forme une sorte d’arc de triomphe : une cinquantaine de petites niches, creusées dans la pierre, y abritent des statues.Le verre coloré des roses décline des flamboyances, une vitalité colorée, des scintillements de joaillerie. Les niches abrite aussi une vie frémissante. Sous la blondeur de la pierre, l’ensemble minéral bruisse, animé de mouvements subtils. Les statues immobiles semblent converser les unes avec les autres.Tous droits réservés.

Nef principale, la petite rose

3.25 Contenu pastille_Nef principale, la petite rose, vue d'ensemble.wav

NEF CENTRALE, LE REVERS DE LA FAÇADE OCCIDENTALE, LA PETITE ROSE DES LITANIES DE LA VIERGE 1937Cette description a été réalisée après une vue aux jumelles.Vue d’ensemble La petite rose se situe au-revers du portail dont elle occupe tout le tympan. A dominante bleue, avec des éclats émeraude, jaune et rouge vif, elle a été réalisée en 1937 par le maître verrier Jacques Simon. A la différence de la grande rose, elle accueille une grande unité chromatique, une simplicité de son organisation.Autour d’un gros cercle central, l'oculus, une armature en étoile se déploie et se subdivise. La première corolle abrite huit médaillons en quatre-feuilles. La deuxième corolle déroule seize compartiments en forme de grosse cloche. La rose est surmontée d’un écoinçon.Tous droits réservés

Nef principale, la grande rose

46 - STATION 18 - LA GRANDE ROSE - VUE D'ENSEMBLE.wav

NEF CENTRALE, LE REVERS DE LA FAÇADE OCCIDENTALE, LA GRANDE ROSE SECONDE MOITIÉ DU 13ème SIÈCLEVue d’ensemble La grande rose occidentale se déploie sur toute la largeur de la nef, soit 12 mètres cinquante de diamètre, au revers de la grande façade. Autour d’un centre, l’oculus, deux corolles se déploient. Une corolle de douze petits pétales, une corolle de vingt-quatre longs pétales puis, vingt-quatre médaillons. Dans toutes les corolles, les médaillons de toutes les corolles distillent de la lumière à travers leurs personnages aux couleurs vives et claires : jaune, blanc, orangé. Ils sont entourés par des petits motifs bigarrés à dominante rouge. Dans les médaillons du bord externe de la rose, trèfles et quatre-feuilles sont disposés en alternance : trèfle dans les verts, et quatre-feuilles multicolores.Tous droits réservés.

Nef principale, la galerie du triforium

58 - STATION 18 LA GALERIE DU TRIFORIUM.wav

LA GALERIE DU TRIFORIUMEn-dessous de la grande rose, et au-dessus du portail central s’insère une galerie ajourée : le triforium. Il s’ouvre sur la nef par une succession d’arcades. Ici, en arrière de neuf arcades, se distinguent neuf lancettes, garnies de vitraux peu éclairés. Ils sont restés fortement endommagés par les intempéries et la guerre de 14, la description est donc difficile. Dans chaque vitrail, un personnage est représenté en pied. Au centre, le profil tourné vers la gauche, il porte un manteau à fleurs de lys, une épée à la main. Il n’est pas couronné, mais ces attributs identifient un roi. De part et d’autre se succèdent un archevêque, une femme, un archevêque. A droite, le premier archevêque et la femme se font face, comme s’ils conversaient. Le prélat, crosse dans une main, lève l’autre en signe de bénédiction. A gauche comme à droite, le dernier vitrail n’est pas complet. Une moitié verticale de la lancette est fermée par le mur. A gauche, il représente un roi couronné. A droite, le personnage porte le sceptre. Les trois personnages du centre contrastent sur un fond rouge. Les six autres, sur un fond bleu. Chaque lancette est bordée d’une frise de feuilles stylisées.Le sacre des rois semble le motif de cette galerie. Le personnage central est-il Clovis, roi des Francs, baptisé à Reims ? Saint-Louis ? De l’autre côté de ce mur, sur la façade occidentale de la cathédrale, au centre de la galerie des rois, le baptême de Clovis.Tous droits réservés.

Nef principale, le revers de la façade occidentale, statuaire

STATION 19 NEF CENTRALE, LE REVERS DE LA FAÃ_ADE OCCIDENTALE, LA STATUAIRE  VUE Dâ__ENSEMBLE.wav

NEF CENTRALE, LE REVERS DE LA FAÇADE OCCIDENTALE, LA STATUAIREVUE D’ENSEMBLE Les niches occupent tout le mur qui encadre les portes et la rosace. Sept rangées de niches ou registres de niches. De bas en haut : cinq rangées de trois niches, une rangée de quatre, une rangée de six. Au total, 50 niches abritent une cinquantaine de statues. Cette œuvre de Gaucher de Reims date approximativement à 1260.Chaque niche a une forme identique. Sa partie supérieure se termine en forme de lobe. Chaque rangée de niche est ornée de motifs végétaux. Ici des feuilles de chêne, là des pâquerettes, là des trèfles, là des rameaux d’olivier. Dans chaque niche, un personnage principal. Certains arborent des tenues antiques, capes ou longues tuniques plissées, d’autres des tenues médiévales avec armure et côtes de maille. Certains portent des couronnes. Les uns nous font face, d’autres semblent communiquer avec les statues qui les entourent.Tous droits réservés.

Le Projet "L'Oeil Sonore de la cathédrale Notre-Dame de Reims"

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